Le Fléau, mesure pour mesure
immersion au cœur du pouvoir
Franceinfo . "Léonard Matton adapte Shakespeare dans une pièce immersive flamboyante au Palais-Royal. Splendide." Jacky Bornet
Cult.News . "Les comédiens, armés de leur virtuosité, de leurs costumes sensationnels et de ce lieu magique du Palais-Royal, nous transportent au sein d’une fiction inoubliable." David Rofé-Sarfati
La Croix . "Une mise en scène ambitieuse portée par un jeu excellent." Clémence Blanche
Sur les planches . "Saluons le talent de ces comédiens qui nous délivrent un spectacle de toute beauté." Laurent Schteiner
Le Parisien . "Emmenés par Marjorie Dubus qui, par l’intensité de son regard, donne toute sa force de conviction au personnage d’Isabelle, femme outragée qui ne cède pas, les 17 comédiens et musiciens sont remarquables." Philippe Baverel
Sensitif . "Incontestablement le spectacle de cet été parisien ! Léonard Matton a su dégager l’essentiel de l’œuvre pour nous en donner, à travers une série de rebondissements, une vision aussi précise que jouissive." Philippe Escalier
Après Helsingør, château d’Hamlet, Léonard Matton traduit et adapte une autre pièce de Shakespeare pour le théâtre immersif : la compagnie Emersion produit, en 2023, une nouvelle pièce immersive : Le Fléau, Mesure pour mesure.
Le spectacle, créé "site specific" au Domaine national du Palais-Royal, au pied du Ministère de la Culture, du Conseil d’État et du Conseil Constitutionnel, est créé en août 2023, puis est repris en 2024 : en juillet durant le festival d'Avignon au Fort Saint-André de Villeneuve-lez-Avignon et en août 2024 à Paris.
Dans une atmosphère hors du temps, sensuelle et subversive, rythmée par une musique inspirée de la Renaissance, les 17 artistes mettent en corps et musiques cette « pièce-ville » qui traite, 400 ans avant le mouvement #metoo, d'agression sexuelle et de la juste application de la loi.
Résumé
Une cité envahie par une épidémie de peste. Le duc Vincentio quitte la ville et confie les rênes du pouvoir à son très jeune ministre, Angelo, modèle de rigueur et de vertu.
Les théâtres, les maisons, les cabarets sont contraints de fermer : prostituées, maquereaux et rabatteurs subissent les coups de la loi. Les couples illégitimes sont condamnés à mort ou à l'exil. Mais lorsque Angelo rencontre Isabelle, son désir est plus fort que lui, et il se met à abuser de son pouvoir.
Le Fléau, mesure pour mesure . Jean-Baptiste Barbier-Arribe . ©Matthieu Camille Colin
Après Helsingør, château d’Hamlet
une nouvelle création immersive adaptée de William Shakespeare par Léonard Matton
La multiplicité de genres, de tons et d’intrigues parallèles de cette pièce incite à un dispositif immersif, dans une forme "extérieure" légèrement différente de Helsingør, château d’Hamlet.
Le Fléau, mesure pour mesure . Marjorie Dubus et Mathias Marty . ©Matthieu Camille Colin
Le titre de la pièce originale, Mesure pour mesure, donne en soi l’idée de plusieurs « plateaux ». Ces plateaux, ce sont ceux de la balance, symbole de la loi - le thème principal de la pièce. Ce sont également les plateaux de plusieurs scènes qui se jouent simultanément. C’est également le nom de l’œuvre de Daniel Buren Les Deux Plateaux. Quant au "fléau", c’est à la fois la peste qui frappe Londres lorsque Shakespeare écrit, mais c’est aussi le nom de la tige qui relie les deux plateaux de la balance. Ce fléau, cette tige, devient le trajet, que les publics sont amenés à parcourir entre les différents « plateaux » d’un espace dit « immersif ».
Une pièce baroque dans laquelle les personnages sont amenés à chercher la juste mesure dans l’application de la loi… au pied des plus hautes institutions de la législation en France.
La pièce de Shakespeare invite les spectateurs à prendre parti, à « donner sa voix ». Cela incite à gommer la séparation entre le public et les interprètes, dans les lieux mêmes de la juridiction nationale. La pièce interroge la place du peuple : la scénographie « immersive » ajoute à cela un enjeu physique, dans lequel les personnages s’entrecroisent, et où les publics sont contraints de choisir et suivre tel ou telle interprète si deux personnages se quittent et partent dans des directions opposées.
Le Fléau, mesure pour mesure . Thomas Gendronneau et Mathias Marty . ©Matthieu Camille Colin
Un lieu de spectacle sur mesure
Le Fléau, mesure pour mesure . Maxime Chartier
©Matthieu Camille Colin
Cette envie de travailler Mesure pour Mesure a suscité chez Léonard Matton, le désir de créer ce projet dans un lieu particulier, « site specific » ou « sur mesure ». Un lieu symbolisant la magnificence théâtrale, le pouvoir, la culture et la loi. Un lieu qui possède un extérieur patrimonial qui donnerait un cadre à la « Vienne » de la pièce, où se croisent toutes les strates de la société, du duc à la chanteuse du cabaret. Ce lieu, c’est le Domaine national du Palais-Royal, enclave encadrée par le Ministère de la Culture, le Conseil d’État, le Conseil Constitutionnel et la Comédie Française.
Suite au travail de Léonard Matton en 2019 et en 2021 au château de Vincennes, en partenariat avec le Centre des monuments nationaux, l’administrateur du domaine du Palais-Royal et le directeur de la programmation culturelle du CMN ont appuyé la création du projet. Les spectateur·rice·s vont ainsi découvrir une autre facette de ce Domaine.
Le spectacle transforme la nature du lieu en le faisant devenir un « théâtre » lui-même.
Le dispositif « immersif » estompe la frontière entre scène et salle, entre interprètes et public. Le trompe-l’œil s’accomplit « visiblement ».
Une pièce baroque qui interroge sur notre monde
La dimension sociale sous-tend toute la pièce : que se passe-t-il lorsque l’on se doit d’appliquer une loi ? La force avec laquelle le pouvoir en use, saura-t-elle être mesurée ? Shakespeare ne répond pas nettement, et il laisse le spectateur être le témoin de la difficile position de celui qui légifère et exécute. Cette thématique résonne dans ces lieux, et cette intrication entre la fiction et la réalité fait d’autant plus sens à travers ce dispositif scénographique qui enchâsse personnages et spectateur·rice·s.
Cette pièce interroge aussi la valeur économique des êtres : d’un corps ; d’une âme. L’intrigue met dans la balance la vertu d’Isabelle et la vie de son frère, Claudio. Ainsi, avec une grande modernité de ton, est abordée la question de l’égalité de la femme face à l’homme. Les mots de Shakespeare font immanquablement écho aux mouvements qui agitent notre monde contemporain.
Le Fléau, mesure pour mesure . Camille Delpech . ©Matthieu Camille Colin
Des espaces publics deviennent « théâtre »
Tout le spectacle a lieu en extérieur, dans des espaces sacralisés pour le public.
Les colonnades, les péristyles, Les Deux Plateaux de Daniel Buren, l'espace des fontaines cinétiques de Pol Bury... tout devient le décor des rues de la Vienne de la pièce.
Un ballet au parcours enchevêtré, tel un « livre dont vous êtes le héros » vivant.
Un nouveau dispositif pour ce nouveau spectacle : des musicien·nes live rythmeront l'expérience en direct.
Extrait de la musique du spectacle
Le Fléau, mesure pour mesure . Marjorie Dubus . ©Matthieu Camille Colin
Interprètes
Retrouvez une grande partie de la troupe de Helsingør, château d’Hamlet.
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Roch-Antoine Albaladéjo, Thalie Amossé, Jean-Baptiste Barbier-Arribe, Dominique Bastien, Maxime Chartier, Zazie Delem, Camille Delpech, Marjorie Dubus, Thomas Gendronneau, Jean-Loup Horwitz, Laurent Labruyère, Jean-Baptiste Le Vaillant, David Legras, Justine Marçais, Mathias Marty, Drys Penthier, Jacques Poix-Terrier, Jérôme Ragon
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complices : Florianne Delahousse & Carla Girod
Équipe technique et administrative
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Musiques . Thalie Amossé & Laurent Labruyère
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Costumes . Chouchane Abello & le Conservatoire du costume, assistée de Jean Doucet
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Décors / tentures . Julie Mahieu
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Accessoires / meubles . Jacques Poix-Terrier
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Assistanat mise en scène / dramaturgie . Camille Delpech
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Régie générale . Stéphane Maugeri
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Direction de production . Mathilde Gamon
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Administration de production . Fanny Laurent