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Helsingor château d'hamlet - Léonard Matton ©Mélanie Dorey
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Léonard Matton,

de la création théâtrale à la transmission artistique

 

HPNS spectacle Léonard Matton

Léonard Matton met en scène et en espaces la puissance des grands auteurs, classiques et contemporains : Molière, Dea Loher, Ibsen et Strindberg (Les Fleurs gelées, édité aux Cygnes), Feydeau, Shakespeare (dont il a traduit et adapté Hamlet, édité par l’Avant-Scène-Théâtre sous le titre Helsingør, château d’Hamlet), Guitry, Bergman (Face à face, avec Emmanuelle Bercot).
 
Ses mises en scènes sont produites durant quinze ans par la compagnie A2R - Antre de Rêves, domiciliée dans l’Yonne. Ses œuvres sont créées en Bourgogne-Franche-Comté ou à Paris.

Il écrit et publie sa première pièce originale en 2022, HPNS, marché pirate sur le darknet, co-produite par les scènes conventionnées de Nevers et Auxerre et par la scène nationale de Châlon-sur-Saône, l'Espace des Arts.
 
Il crée en 2018 le premier lieu éphémère dédié spécifiquement aux spectacles immersifs, Le Secret Paris, et porte depuis un projet de transmission et d’aide aux auteur·rices contemporain·es à travers un prix d’écriture.

Enfin, il fonde en 2022 une compagnie en Ile-de-France, à Paris, dédiée aux arts immersifs, EMERSIØN, et deviendra artiste associé à la Maison de Nevers en 2025.

Formation

Après un master de littérature moderne, Léonard Matton se forme d’abord à la British and American Academy d’Oxford, puis au Cours Acquaviva à Paris. Il met en scène son premier spectacle à 21 ans, Le Malade imaginaire, qui se joue pendant sept ans dont, à Paris, au Lucernaire et au Vingtième Théâtre. Il crée ensuite une adaptation de Manhattan Medea de Dea Loher à l'Aktéon, puis traduit et adapte Richard III sous le titre Hiver arabe, au théâtre des Béliers parisiens.

Cycle du couple et transversalité littérature-musique

Les années 2010 débutent avec l'intrication de deux pièces de Ibsen et Strindberg, adaptées en musiques lors d'une création intitulée Les Fleurs gelées, au Théâtre 13, avec Alexis Michalik. Ce spectacle initie un "cycle du couple" sur l'incommunicabilité. Léonard Matton poursuit avec trois spectacles : une adaptation de comédies en chansons, intitulée À la folie Feydeau, la réunion de deux pièces (comédie et drame) de Sacha Guitry, créée au Lucernaire, intitulée Elle et Lui et Lui, et enfin Trahisons, en immersion d’après Harold Pinter.

Cycle de la folie et théâtre immersif

Il entame avec ce dernier spectacle un travail sur le bouleversement de la scénographie traditionnelle. Cela s'impose en 2018, avec l'adaptation en théâtre immersif de Hamlet, sous le titre Helsingør, château d’Hamlet, créé dans un espace à sept salles. En 2019, il adapte pour la scène et projections vidéo un scénario de Bergman, Face à face, avec Emmanuelle Bercot : l'histoire d'une psychanalyste qui s'auto-analyse et dont l'on découvre la représentation des rêves. En 2022, avec Henri IV de Luigi Pirandello il fait de ce récit (un homme qui préfère demeurer dans un monde d'illusions plutôt que de revenir à la réalité) un spectacle « émersif » racontant la mise en scène d'un spectacle dont les interprètes sombrent dans la folie.

Cependant, il crée en 2018 Le Secret, le premier lieu éphémère en France dédié spécifiquement aux spectacles immersifs, dans lequel se joue la première version de sa création Helsingør, château d’Hamlet. Ce spectacle de théâtre immersif est repris avec succès, en 2019 puis en 2021, au château de Vincennes. Il poursuit ensuite sa collaboration avec le Centre des monuments nationaux en développant les adaptations en théâtre immersif de deux pièces de Shakespeare : Un Rêve au cœur d'une nuit d'été et du Fléau, mesure pour mesure, créé à l'été 2023 au Domaine du Palais-Royal à Paris.

Cycle de la justice et exploration du réel

Poursuivant la recherche sur l'image vidéo entamée avec Face à face, il crée, en 2022, H.P.N.S, marché pirate sur le darknet. Une pièce charnière qui raconte l'histoire d'un jeune homme qui sombre dans une folie paranoïaque, en raison de ses activités sur internet, et finit condamné par la justice. C'est aussi une interrogation sur l'impact du réel sur la création : la pièce est inspirée d'une histoire vraie datant du début des années 2010. Ce travail sur le réel, il le poursuit en 2023 avec Le Fléau, mesure pour mesure. La pièce de Shakespeare à l'origine de ce projet traite de la juste application de la loi, et la volonté de Léonard Matton a été de l'adapter pour la représenter dans le Domaine du Palais-Royal, au pied des Conseil d'État et du Conseil Constitutionnel, afin que les mots de l'auteur résonnent directement avec les bâtiments réels de la haute justice, devenus espace d'une scénographie immersive.

Écriture théâtrale

 

Après les nombreuses traductions, adaptations, réécritures et ajouts de chansons pour ses spectacles, Léonard Matton écrit et publie sa première pièce en 2022, à l'Avant-Scène Théâtre / Quatre Vents : H.P.N.S, marché pirate sur le darknet, texte dont la mise en scène est coproduite par les scènes conventionnées de Nevers et d'Auxerre, et par la scène nationale de Châlon-sur-Saône. Il crée le rôle unique de ce spectacle en 2022 à Nevers, avant de jouer la pièce à Paris, en 2023, au théâtre La Reine Blanche.


Cette pièce s’inspire d’une histoire vraie, roman du créateur du premier marché sur le dark net. Il s’agit d’une tragédie de la démesure, une comédie de masques, un récit de folie sur un pirate d’aujourd’hui. Le texte est édité par l'Avant-Scène Théâtre / Quatre Vents.

HPNS  marché pirate sur le darknet de Léonard Matton

Auparavant, son adaptation en théâtre immersif Helsingør, château d'Hamlet a été éditée à l'Avant-Scène Théâtre, en septembre 2020. Il a participé à l'ouvrage collectif Fantaisies gourmandes avec sa pièce courte "À la casserole !" (aux côtés de Marion Aubert, Jean-Pierre Coffe, etc) en 2012. Son adaptation d'Ibsen et Strindberg, Les Fleurs gelées, a paru aux éditions Les Cygnes en 2011.

HPNS, marché pirate sur le dark net Leonard Matton ©Laurent Fontaine Czaczkes
“Depuis que j’ai découvert cette histoire en 2016, elle se ramifie. Chaque année apporte de nouveaux éclairages – grotesques, absurdes, tragiques – sur ce vaste sujet qui concerne l’ensemble des citoyens : la remise en question, par le numérique, de la vie privée. Le personnage de la pièce met en lumière les enjeux de cette question en en montrant la face obscure.”

Structures partenaires

Ses mises en scènes sont en majorité produites au sein de la compagnie A2R - Antre de Rêves, à laquelle il est associé depuis 2003. Domiciliée dans l’Yonne, en région Bourgogne-Franche-Comté, la compagnie est associée au Théâtre municipal de Sens de 2021 à 2024. Il met également en scène deux spectacles pour la compagnie Acquaviva, en 2012 et 2022. Il fonde en 2022 en Ile-de-France, à Paris, sa propre compagnie dédiée aux arts immersifs, EMERSIØN, dans le but de promouvoir cette forme particulière de l'art théâtral, avec pour ambition de diriger à nouveau un espace permettant ce type de proposition (comme il l'avait fait de juin à décembre 2018, avec le lieu éphémère Le Secret Paris). 

Lauréat de la Fondation Polycarpe en 2018 et 2023, il a bénéficié de l'aide de la fondation pour les créations de Helsingør, château d'Hamlet et Le Fléau, mesure pour mesure. Il a également été financé pour l'écriture de H.P.N.S, marché pirate sur le darknet et pour le financement d'une bourse récompensant le·la lauréat·e du concours d'écriture de théâtre immersif qu'il a lancé.

Ses créations ont été aidées financièrement par la DRAC Bourgogne-France-Comté, la région, le département de l'Yonne, ainsi que par la Ville de Paris. Elles ont été coproduites par la Scène nationale de Châlon-sur-Saône (l'Espace des Arts), et par les théâtres conventionnés d'Auxerre et de Nevers. Elles ont obtenu le soutien à la création du Centquatre-Paris (6 résidences), le théâtre Paris-Villette, l'espace Sorano (Vincennes) et le théâtre de Plaisir (Yvelines). 

À Paris, ses spectacles sont programmés dans plusieurs Établissements culturels de la ville de Paris : le Théâtre 13, le Vingtième Théâtre, le Génie d'Alex, les Plateaux Sauvages. Il est également programmé au château de Vincennes et au Domaine National du Palais-Royal par le Centre des monuments nationaux. Dans un réseau de lieux privés « arts et essais »​, il représente ses spectacles au Lucernaire, au théâtre de l'Atelier, au théâtre du Poche-Montparnasse et aux Béliers Parisiens.

Il travaille avec des medias partenaires comme Télérama, TF1 et Merci Alfred / My Little Paris

Le Génie d'Alex Trahisons en immersion Leonard Matton

Explorations artistiques : l'éphémère et l’incertitude pour guides

Esthétiques artistiques

Le travail de Léonard Matton s’articule autour de trois thèmes principaux : 

  • le rêve / cauchemar,

  • la folie des passions,

  • les fantômes tangibles et inconscients.

 

Ces thèmes trouvent leur forme théâtrale grâce à : 

  • l’intrication constante d'un art abstrait : la musique,

  • l’éclatement quasi-systématique du texte parfois jusqu’à la dislocation scénographique,

  • la création d’incertitudes au cours du travail avec les comédien·nes.

Henri IV Pirandello - Léonard Matton @Matthieu Camille Colin

Que les textes originaux soient des comédies ou des drames, qu’ils soient connus ou non, il s’attache à montrer ce qui n’a pas été vu ou n’est pas visible. C’est un travail qui trouve son équilibre grâce à une dramaturgie de la forme, une projection des imaginaires, et une exploration, avec les comédiens, du champ des possibles.

Ses trois premières mises en scène - Le Malade imaginaire, Manhattan Medea, Richard III Hiver arabe - forment une trilogie du thème « rêve / cauchemar ». Ces spectacles évoquent la frénésie de la jeunesse, rythmés par des musiques électroniques.

 

La trilogie suivante - Les Fleurs gelées, A la folie Feydeau, Elle et Lui et Lui - explore l’intime. Ces spectacles ont été travaillés en « contrepoints », à partir de plusieurs pièces et en ajoutant des chansons à l’instrumentation classique et dont Léonard Matton est le parolier.

 

Les mises en scènes créées entre 2018 et 2022, - Helsingør château d’Hamlet, Face à face, Henri IV et H.P.N.S, marché pirate sur le darknet - initient un cycle de la folie fantomatique. Il s’agit là d’un terrain d’expérimentations sur les « diffractions » visuelles et sonores (dispositif multisalles du théâtre immersif avec Helsingør, usage troublant de la vidéo pour Face à face et H.P.N.S, et enfin émersion au sein du public avec Henri IV). 

“Adhérer à la proposition artistique que je propose, c’est accepter que - ici et maintenant - est aussi un ailleurs, inattendu et incertain. La clef de mon travail se situe à cet endroit - l’incertitude -, et c’est dans cette direction qu’il m’intéresse de poursuivre : je n’ai pas d’intérêt pour la mise en scène écrite. C’est à mon avis une erreur de vouloir figer la mise en scène qui, comme le jeu du comédien, est sujette à variations dans l’Histoire du théâtre. L’éphémère donne son sens au théâtre, et seule la quête de l’incertitude offre un sens au geste esthétique qu’est mettre en scène. C’est un travail d’autant plus intense que cela n’a rien à voir avec l’improvisation. Bien au contraire.”
Helsingor chateau hamlet Château de Vincennes ©Léonard Matton

Léonard Matton

Un travail de recherche théâtrale sur l'interprétation

Helsingor château d'Hamlet, spectacle immersif

Recherche

La répétition devient un laboratoire où, avec les comédiennes et les comédiens, il expérimente en profondeur toutes les pistes. Ainsi le libre-arbitre du comédien est véritablement libre, car c’est lui qui sait, mieux que quiconque, ce qui sera le plus juste, à l’instant T de la représentation. Son travail de mise en scène est musical. Il adapte les textes de ses spectacles, jusqu’à parfois déconstruire l’original et bouleverser sa continuité : ce que le spectateur voit n’est jamais ce à quoi il s’attend.

 

Dans son travail avec les artistes, il explore toutes les options offertes aux personnages. Dans Les Fleurs gelées, deux fins au spectacle ont été écrites, laissant à une comédienne le soin de faire varier la conclusion du spectacle. Dans Helsingør, la forme immersive impose aux interprètes d’être en mesure de savoir comment réagir, quelle que soit la place des spectatrices et des spectateurs avec lesquel·les ils partagent l’espace de jeu

 

Médiation théâtrale : transmission auprès d’un jeune public

Pédagogies

Léonard Matton est très attaché à la transmission à travers la constitution d'une pédagogie inspirée par le travail sur le théâtre immersif qui peut être adaptée au théâtre traditionnel, voire au cinéma. Au sein d'A2R - Antre de Rêves, il co-dirige avec Roch-Antoine Albaladéjo la pédagogie des stages professionnels de la compagnie (reconnue organisme de formation QUALIOPI). 

 

Il enseigne depuis 2012 à Sciences-Po Paris la pratique théâtrale aux 1ères et 2èmes années , en particulier au sein d’un atelier intitulé « Hamlet et les fous ». A travers l'exploration de la plus grande pièce de Shakespeare, les participants à l'atelier expriment leur personnalité créative et leur pensée artistique, via un travail pratique d'interprétation et d'un projet écrit qui entremêle la réflexion et la conception artistique.

 

Chaque cours débute par un travail sur le corps et les techniques vocales puis, au fur et à mesure de la construction progressive d'un groupe, les étudiants expérimentent l'improvisation et la mise en scène de parties de la pièce. Le but final de l'atelier est de développer, à travers le dialogue théâtral, la capacité de chacun à exprimer un point de vue personnel et argumenté, ainsi que de développer des aptitudes au travail en équipe.

Léonard Matton et ses étudiants sur la thémathique du théâtre immersif

Entre 2011 et 2021, il intervient aussi à plusieurs reprises auprès de jeunes comédiennes et comédiens aux cours Raymond Acquaviva. En 2021, il y explore l’intégralité du répertoire de Shakespeare à travers un travail de mise en scène à 360°. Cette mise en scène à la frontière de l’immersif captive et crée la surprise auprès du public qui ne sait pas à quoi s’attendre. C’est suite à ce travail et avec une partie des comédiennes et comédiens rencontré·es cette année-là qu’il monte avec la Compagnie Raymond Acquaviva l’année suivante, Henri IV de Luigi Pirandello. 

À la rencontre de nouveaux publics pour partager son art

Léonard Matton a pour but de décloisonner son travail immersif vers l’extérieur de Paris et mener son art à la rencontre de nouveaux publics en France. 

Helsingor chateau hamlet Camille Delpech et Gaël Giraudeau, passerelle ©Eric Sanger-Monter
“Mon travail jusqu’à présent fut porté par la volonté de lutter contre le désenchantement du monde en dévoilant l’onirisme et la poésie des choses et des apparences. Néanmoins, depuis quelques années, je ressens le besoin d’être plus immédiatement davantage en prise avec mon époque, et de narrer les raisons de ce désenchantement : économiques, financières, éthiques, politiques, etc.”

La charge d’artiste « associé », collaborant avec la direction d’un espace culturel hors de Paris, est un projet qui lui tient à cœur. L’association qu’il a avec le théâtre de Sens se terminant en 2024, Léonard Matton est disponible pour élaborer des projets tout particulièrement avec les directeur·rices de lieux qui souhaitent intégrer de l’immersif à leur actions culturelles. 

 

Sa conviction est qu’il est en mesure de partager son art avec les publics éloignés et de mieux les attirer vers la culture, grâce à des échanges réguliers avec celles et ceux qui participent à la dynamique du territoire. 

Léonard Matton Biographie
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